Dans la section: En souvenir

Sœur Gisèle Daoust

"Viens, tu comptes pour moi, tu as du prix à mes yeux et je t'aime". (Is 43, 4)

Le  26 janvier 2018, sœur Gisèle Daoust,
en religion M.-Pierre-de-la-Merci,
est entrée à la maison du Père.

Elle avait 89 ans dont 62 de profession religieuse.
Née à Howick, Québec,
elle était la 3e des 5 enfants
d'Elzéar Daoust et de Rose-Alma Parent.

A cinq ans, Gisèle demande à sa mère: "Est-ce que je serai religieuse quand je serai grande?" Elle a déjà cinq tantes religieuses SNJM: deux sœurs de son père et trois sœurs de sa mère. Les parents sont vaillants, croyants engagés. Le père s'implique dans la paroisse, il est le "bras droit" du curé; il s'implique aussi au niveau de sa profession: il participe avec succès aux divers concours agricoles. «En faisant le "tour de la terre" avec papa, devant les blés mûrs, j'ai songé à devenir missionnaire chez les MIC (sœurs Missionnaires de l'Immaculée Conception)", elle joindra cette Congrégation  en 1950, pour en ressortir trois ans plus tard.

Gisèle a 6 ans lorsque le feu rase tous les bâtiments de la ferme familiale, mais le feu s'arrête à leur maison; quand son père jette une relique de Mère Marie-Rose dans le brasier, le vent change de direction et se dirige vers les champs, libres de toute construction.

Au foyer, elle apprend le respect du prêtre et la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. A chaque mois, à défaut de se rendre à l'église, la famille fait l'adoration nocturne à la maison, de deux heures à trois heures du matin.

Gisèle fréquente l'école rurale jusqu'à sa 7e année du primaire puis le couvent de Ste-Martine avant d'aller à l'École normale de Valleyfield. "A ma sortie, très fière de mon diplôme supérieur, j'ai enseigné pendant 1½ an au Village St-Pierre, desserte de notre paroisse. Tel que prévu, je suis entrée à Pont-Viau en février 1950. De mon noviciat chez les M.I.C., je ne veux retenir que les grâces reçues au cours de ces trois ans: heures d'adoration, récitation nocturne du rosaire, etc. Avec le recul, je le reconnais, ce fut une grâce!"

En 1953, revenue à la maison, Gisèle enseigne pendant deux années, sûre de son appel à la vie religieuse, elle entre chez les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie. Elle y retrouve sa sœur Claire, entrée avant elle. De sa vie religieuse, elle résume: "Je me suis épanouie dans l'enseignement. J'ai aimé la vie, ma famille, la communauté, mes élèves."

Sœur Pierre-de-la-Merci vit heureuse et reconnaissante pour ses 30 années d'enseignement auprès des jeunes, particulièrement du cours secondaire où elle est spécialisée en français, pour son engagement dans le catéchuménat avec les personnes qui se préparent au baptême et au service de l'Administration générale dans la traduction de l'anglais au français pendant près de 20 ans.

 Dans sa relation aux autres, sœur Gisèle est accueillante, chaleureuse, paisible; elle rend facilement service. Fière de sa langue française, elle s'ingénie à développer chez les jeunes, le goût du beau et du travail bien fait. Facilement distraite, elle reçoit avec humour les résultats de ses manques d'attention. Même malade, elle continue de s'intéresser à la lecture des journaux.

Sœur Gisèle vit ses six dernières années à l'infirmerie, s'adonnant au ministère de la prière: les psaumes et l'Eucharistie nourrissent sa faim de Dieu. Progressivement, la conscience la quittant, elle s'en va vers le Dieu de son amour.

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