Dans la section: Solidarité-Justice

Les migrants

À l’occasion de la Journée internationale des migrants,  une journée d’étude a été organisée, le 15 décembre, autour du thème : l’expansion des programmes temporaires de travail dans un contexte de mondialisation néolibérale : enjeux et perspectives.

Cet événement a été préparé par le Front de défense des non-syndiquéEs avec la collaboration du Centre justice et foi, du Comité d’action contre la traite humaine( CATHII), du Centre international de solidarité ouvrière (CISO), du Centre des travailleuses et travailleurs immigrants, du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et du REDTAC-(im)migration.

Des membres du Groupe Solidarité y participaient: Phyllis Douillard, Dorothy Guha, Constance Létourneau, Aline Ratelle et Claudette Bastien.

Des participantes

Nous avons appris que le Canada comme le Québec s’appuient de manière croissante sur la migration temporaire de travail  pour répondre à certains besoins en matière de main-d’oeuvre.

Dans ce cadre, des «travailleurs étrangers temporaires» sont admis sur le territoire à la demande des employeurs. Plus exactement, liés par contrat à un employeur unique, ils dépendent de lui et sont tenus de repartir au terme du contrat effectué.

Ces programmes de recrutement temporaire connaissent un succès indéniable. L’agriculture saisonnière, le travail domestique, le bâtiment ou encore l’hôtellerie en sont des secteurs concernés, pour ne citer que ces quelques exemples.

Or, même si les travailleurs étrangers temporaires ne sont pas tous astreints aux mêmes conditions de vulnérabilité, ce système fonctionne trop souvent en privant ces migrants d’une véritable existence sociale, conduisant les plus fragiles d’entre eux à une forme de quasi invisibilité dans nos sociétés.

Ils sont tout aussi confinés à des violations de leurs droits à de multiples niveaux : en tant que personne, en tant que femme en particulier, en tant que migrant et en tant que travailleur !

Différentes injustices sont commises à l’égard de cette catégorie de migrants : prélèvement illégal de frais au moment du recrutement et du transport, salaires non versés, logements insalubres et interdiction de sortir de l’enceinte du lieu de travail, heures supplémentaires nombreuses et non rémunérées, absence de congé ou encore exclusion des programmes de recrutement pour avoir choisi de se syndiquer ou de réclamer justice…

Au terme de cette journée , éclairées par les personnes ressources et par des échanges avec les participants et participantes.

Nous repartons avec des questions:

  • qu’est-ce qui nous autorise aujourd’hui à faire usage d’une main d’oeuvre étrangère captive et précarisée à l’extrême ?
  • Comment peut-on accepter aujourd’hui qu’une personne soit réduite à sa simple force de travail, privée du droit d’exister socialement parce qu’on refuserait d’en payer le « coût » ?  C'est une prise de conscience sur une réalité que nous connaissons à peine...
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