Les SNJM déterminées à combattre la violence faite aux femmes

Faire sa part

Faire sa part pour combattre les injustices et témoigner de sa solidarité avec toutes les femmes souffrant de violence dans le monde, voilà ce qui animait le contingent des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) ayant participé à la 4e édition de la Marche mondiale des femmes, le 17 octobre dernier.

Revenues de leur périple à Trois-Rivières où elles se sont jointes aux milliers de femmes et d’hommes venus de toutes les régions du Québec, les SNJM ont été particulièrement touchées par la solidarité exprimée et les messages livrés en appui à la cause des femmes autochtones. « Pour rester debout, il faut rester en mouvement, c’est du moins ce que j’ai retenu d’un des messages transmis par les intervenantes », raconte S. Denise Riel, animatrice provinciale des SNJM Québec. « 20 ans après la Marche du pain et des roses, on réalise qu’il ne faut jamais arrêter. Nous avons beaucoup de pas à faire pour arriver à l’égalité et au respect du corps des femmes. »

 

Solidarité de celles qui restent avec celles qui partent

Poursuivre la lutte
À 85 ans bien sonnés, S. Jeannine Cornellier était également du périple. Pour cette ardente militante des droits des femmes, il est plus que toujours pertinent de poursuivre les revendications et la sensibilisation. « Lorsqu’on réalise qu’encore aujourd’hui, le corps des femmes est menacé partout dans le monde que l’on songe à ces 200 lycéennes kidnappées au Nigéria ou à ces 1189 femmes autochtones assassinées au Canada, on constate qu’il y a beaucoup à faire », déplore-t-elle. Cette souffrance des femmes lui donne le courage de poursuivre.

« Je suis très fière d’avoir pu faire ma part moi aussi », mentionne S. Florence Vinet qui en était à sa première participation. «  Les valeurs de justice, d’égalité, de paix, de solidarité et de liberté portées par la Marche mondiale des femmes, rejoignent entièrement celles de notre congrégation. Ce fut un moment extraordinaire de complicité. C’est très dynamisant pour nous tous. »

Pour sa part, S. Lise Gagnon, qui a participé aux 10 jours de la Marche du pain et des roses en 1995 de même qu’aux éditions suivantes de la Marche mondiale des femmes, débordait d’enthousiasme. « C’est un bonheur renouvelé à chaque fois.  C’est stimulant et encourageant de voir que les valeurs véhiculées par la Marche mondiale des femmes rejoignent tout le monde, toutes origines confondues, jeunes et moins jeunes. C’est d’autant plus important aujourd’hui alors qu’on réalise de plus en plus qu’il nous faut lutter pour conserver nos acquis. La réussite éclatante de cette 4e édition devrait encourager tous les groupes à poursuivre leur travail en faveur de l’égalité et de la justice.»

 

En pleine action à Trois-Rivières...

Donner une voix aux sans voix
Dans le contingent d’une cinquantaine de personnes réunies par les SNJM, plusieurs ont été émues par cette grande solidarité et cette chimie humaine bien palpable sur place et si difficile à traduire en mots. Le consensus était toutefois général, toutes et tous étaient fiers d’avoir ajouté leurs voix à celles de la dizaine de milliers de personnes présentes pour signaler avec éclat les situations intolérables de pauvreté et de violence.

« Participer à la Marche mondiale des femmes c’est exprimer pour nous, SNJM, notre solidarité avec toutes les femmes souffrant de violence et d’injustice dans le monde. C’est aussi une façon de dénoncer toute la violence faite aux femmes, aux hommes et aux familles par l’industrie de la traite humaine », a conclu, S. Catherine Ferguson, supérieure générale de la congrégation.

Avant d’assumer la direction de la congrégation, cette dernière était très engagée au sein du groupe UNANIMA International qui fait des représentations auprès des Nations-Unies. Elle se dit toujours aussi impressionnée et heureuse de constater la force et la solidarité du mouvement féministe québécois. « Lors de leurs représentations aux Nations-Unies, les groupes de femmes du Québec assurent toujours une présence forte et très solidaire en faveur de l’égalité des femmes. J’ai toujours constaté de nombreuses affinités avec les valeurs de notre congrégation. Je suis vraiment heureuse et fière d’avoir pu me joindre à tout ce mouvement, aujourd’hui. »

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