Retour sur la Commission de la condition de la femme de l’ONU
Déléguées par les représentantes SNJM de l’ONG (organisme non-gouvernemental) Développement et Paix, auquel sont affiliées les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie du Canada (SNJM), à la 63e édition de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, Hanane Hakkou* et Kim Piché* sont revenues encouragées par leur expérience, malgré les constats parfois troublants sur la situation des femmes dans le monde.
Ayant pour thème « Les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles », la Commission a été le théâtre de nombreuses conférences où plusieurs pays d’horizons divers étaient jumelés. Cette formule a eu le mérite de mettre en évidence les avancées réalisées dans ces pays, même si elles sont parfois très modestes et d’illustrer tout le chemin parcouru ou à parcourir, sur de nombreux aspects.
Des défis majeurs
Même dans les pays reconnus pour leurs lois favorisant l’égalité des sexes comme la Norvège et la Nouvelle-Zélande, tous font face à des obstacles universels :
- L’incapacité de pouvoir compter sur un système pouvant mesurer et suivre les progrès de l’autonomisation des femmes de façon comparable entre les pays. De nombreux exemples ont été donnés pour illustrer que les indicateurs économiques et sociaux ne racontaient qu’une partie de l’histoire.
- La difficulté de modifier les mentalités nourries par les traditions familiales, culturelles et sociales.
Le poids des stéréotypes s’avère plus présent qu’on ne le croit, comme l’ont constaté les deux déléguées SNJM. En Afrique, une femme restera à la maison parce que sa belle-mère croit fermement que si la femme travaille à l’extérieur, ses enfants seront négligés. Dans les pays développés ayant un programme de congé parental, on réalise qu’il est utilisé presqu’exclusivement par la femme. La croyance populaire à l’effet que la présence des femmes auprès des nourrissons est primordiale semble reléguer aux oubliettes les résultats d’études soulignant les bénéfices réels de la présence du père.