Portrait d’une femme engagée : sœur Nicole Fournier
Figure bien connue de la scène montréalaise par son rôle au sein de l’Accueil Bonneau, sœur Nicole Fournier, de la congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal, a captivé son auditoire lors de sa conférence le 13 janvier dernier, à la Maison Jésus-Marie.
Nommée Chevalière de l’Ordre national du Québec en 2006, celle qui a dirigé l’Accueil Bonneau pendant 22 ans, n’était pas à court d’éléments à raconter, bien au contraire. Curieuse de nature, désirant toujours approfondir ses connaissances, Nicole Fournier n’a pas cessé d’apprendre au cours de toute sa carrière.
Après avoir été institutrice à Québec pendant sept années, sœur Fournier est appelée à enseigner au collège de Mazenod, au Cameroun, en 1971. Elle se fait missionnaire pendant 13 ans et profite alors de son séjour, pour mieux connaître la culture et les mœurs de ce peuple africain.
Engagée dans la réinsertion auprès des personnes itinérantes
De retour au Québec, en 1984, sœur Nicole Fournier accepte d’aller donner un coup de main bénévole à la salle à manger de l’Accueil Bonneau. Elle devient rapidement la responsable des bénévoles. Puis l’année suivante, on la nomme directrice générale.
Pendant son mandat, elle a réussi à faire grandir cet organisme dédié à la réinsertion de personnes en situation d’itinérance ou qui risque de l’être. Lors de son départ en 2006, l’Accueil Bonneau comprenait quatre maisons d’hébergement, une salle de jour et un lieu de répit à la campagne. À cela s’ajoutent les services de repas, d’habillement, de pastorale et d’accompagnement psychosocial. Elle a eu à gérer également la reconstruction du bâtiment principal, situé dans le Vieux-Montréal, détruit en partie par une explosion en 1998.
Son rôle auprès des démunis et plus particulièrement des itinérants a suscité d’ailleurs beaucoup de questions de la part de l’auditoire qui a été captivé par ses expériences.