Célébrer la vie dans la personne
Le kasàlà repose sur le principe de se louer et de louer les autres. « Dans l’art africain, la proclamation de son propre kasàlà renforce le cœur des autres. L’utilisation du « je » dans cette pratique est acceptée car c’est un « je » qui dépasse l’être. C’est l’expression de notre appartenance à quelque chose de plus grand qui nous est commun. »*
Premier à enseigner le kasàlà voilà 20 ans, Jean Kabuta, originaire du Congo, et ses animateurs ont utilisé cette forme d’art pour valoriser les personnes. Ils ont perçu l’apport des rituels poétiques et musicaux sur le subconscient et la transformation de l’être.
Dans leurs recherches, les membres du Cercle des poètes de la Montérégie ont découvert les diverses fonctions du kasàlà, à partir du rituel et de l’esthétisme jusqu’à des fonctions libératrice, transformatrice avec la capacité de s’ouvrir à un monde plus vaste tout en rendant à chacune, sa place légitime.
Ils ont aussi apprivoisé les principaux types du Kasàlà que sont :
- Kasàlà de soi
- Kasàla de l’autre
- Kasàlà de l’auto-dérision, etc.
Au-delà des textes poétiques toujours très personnels, il y a la touche musicale. L’artiste Pascal Bonneau a ainsi accompagné les poètes. Il a démontré une belle maîtrise de son instrument, le « djembé », un tambour africain d’une très belle sonorité. Il a aussi fourni des explications complémentaires très appréciées du public.