L’invitation aux chrétiens à prendre un élan missionnaire pour témoigner de l’Évangile lancée par le pape François a donné le ton à la deuxième session de récollection de l’année pour les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) et les personnes associées.
Ce moment de ressourcement, organisé par Sr Jacqueline Boudreau, snjm et le comité d’animation spirituelle, a réuni une quarantaine de personnes à la Résidence Marie-Rose Durocher, le 7 avril dernier. Il s’est déroulé en deux temps distincts avec le concours du père Michel Proulx, o.praem.
La première intervention du père Proulx a porté sur le texte de la Pentecôte (AC 2,1-13). Il montre alors que le don de l'Esprit Saint habilite chacune à toucher le cœur de ses contemporains. Poursuivant sa démonstration, il invite chacune des personnes présentes à avoir confiance dans sa capacité de témoigner de sa foi. « Comme les disciples, nous avons reçu une part de responsabilité qui nous est propre en recevant aussi un don qui nous est particulier. »
La richesse de la Parole
En commentant le texte sur la multiplication des pains (MC 6,32-44) lors de sa seconde intervention, le conférencier invité insiste sur un élément : « comment la richesse de la Parole supplée à nos limites. » Rappelant que les disciples ne voyaient pas comment ils pouvaient nourrir tant de monde, il remet les choses dans la perspective actuelle en mentionnant que « nous aussi, nous pouvons douter et manquer de confiance. »
Au cours de sa présentation, le père Proulx mentionne : « Nous ne nous voyons pas missionnaires, nous pensons que le succès de la mission dépend de nous, quand, en réalité, ce qui en assure le succès, c’est la richesse de la Parole, même si les messagères sont pauvres. » Il y a lieu dès lors de s’interroger « Nous nourrissons-nous à la table de la Parole? »
Poursuivant sa réflexion, le conférencier rappelle « comme Jésus, devant la foule, a été touché par le troupeau sans pasteur, il l'est encore aujourd'hui. Il veut que nous devenions des pasteurs même avec nos moyens réduits; que nous donnions, même si c'est petit, tout comme les apôtres. Il a voulu que ce soit ces derniers qui distribuent le pain. Ainsi en est-il encore pour nous aujourd'hui. Si chacune est missionnaire avec ce qu'elle est, la merveille va s'opérer. D'où notre responsabilité à participer à l'action de Jésus, habitées que nous sommes par un don, une langue de l'Esprit. »