Découvrir le rôle des gangs de rue en lien avec toute la problématique de la traite humaine a été une des résultantes des travaux effectués par les membres du Comité Justice et Paix du Québec au cours de la dernière année.
À cet égard, une rencontre avec la policière Julie Harvey du Service intégré de lutte contre le proxénétisme et la traite de Montréal a été révélatrice. Cette dernière a fait ressortir le rôle important des gangs de rue et leur stratégie pour approcher les jeunes filles dans l’environnement scolaire, près des bouches de métro et autour des Centres jeunesse.
Soulignant l’importance du phénomène et les difficultés pour le contrer notamment par le déplacement des victimes dans des réseaux interprovinciaux, la policière a rappelé qu’une forte sensibilisation de la population contribue à une lutte plus efficace. Elle a insisté sur la pertinence de dénoncer toute situation d’exploitation sexuelle envers une personne que ce soit de façon anonyme auprès d’un service de police, à Info-crimes Montréal ou encore en demandant de l’aide auprès des diverses ressources scolaires, communautaires ou de la santé.
L’action des membres du Comité Justice et Paix sur ce thème a aussi pris la forme de signatures à des pétitions en faveur des victimes de la traite des personnes et une participation à une soirée d’information majeure du CATHII (Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale). Cette réunion portait sur l’Examen périodique universel de l’Organisation internationale des Nations unies (ONU). L’objectif était de mettre en examen le Canada sur ses efforts pour lutter contre la traite de personnes dans le pays.