« Jésus ne ressuscite pas pour lui-même mais pour nous. Il veut nous entrainer dans la résurrection » écrit Jean Vanier, fondateur de l'Arche.
Jésus meurt parce qu'il aime. Il aime ses disciples mais aussi ceux qui sont en train de le tuer. Il aime follement l'humanité toute entière. Il sait qu'en allant jusqu'au bout du don de lui-même, il va donner la vie.
La mort de Jésus est paradoxalement féconde. Jésus n'a pas choisi de mourir, il a choisi d'aimer et c'est cet amour qui est total, absolu, sans retour, qui l'a mené à la mort.
Je crois que nous ne pouvons pas regarder le Vendredi Saint en oubliant le Jeudi Saint. Le jeudi, lors de la Cène, Jésus prend du pain et dit : « Ceci est mon corps, mangez-en tous. » Déjà s'exprime le désir d'habiter à l'intérieur de nous, de rejoindre notre vulnérabilité. Puis il se met à genoux et lave les pieds de ses disciples. Ce n'est qu'à la lumière de ces deux gestes de don que nous pouvons comprendre la mort en croix du vendredi. Le don de l'amour précède la mort.