L’exposition comporte deux volets.
Le premier volet permet aux jeunes de 6 à 55 ans de découvrir un monde disparu, et aux plus vieux de le redécouvrir : une école française catholique, sans calculette, ni télévision, ni ordinateur. La recherche préparatoire à l’exposition a permis plusieurs découvertes dont quelques-unes ne manqueront pas d’alimenter le débat actuel en éducation, notamment en ce qui concerne le décrochage des garçons et les bulletins.
L’exposition aborde une dizaine de thématiques. Elle nous plonge dans le contexte religieux de l’école de l’époque. Une école où le clergé exerçait une influence majeure : étude du catéchisme et de l’histoire sainte, préparation aux sacrements, manuels scolaires remplies d’histoires et d’exemples religieux, mais aussi nombreuses activités parascolaires pour susciter la foi (croisés et croisillons, cadets du Sacré-Cœur, Jeunesse étudiante catholique, enfants de Marie, etc.).
L’exposition présente le matériel de l’écolier de cette époque révolue : plume, encrier et buvard, ardoise individuelle, pupitres double ou simple. On peut aussi voir une partie du coffre d’outils des professeurs de l’école d’antan : « machine à alcool », dactylo, épiscope, tableaux pour l’enseignement de l’histoire, de l’histoire sainte et de l’anglais, technologie « révolutionnaire » pour enseigner l’anglais (gramophone 78 tours), petit musée, herbier ancien, etc.
L’exposition permet d’admirer divers objets servant à motiver les élèves : panoplie de médailles et de certificats de mérite, prix de fin d’année remontant à cent ans, images pieuses et autocollants (angelots, étoiles). C’est sans oublier le motivateur ultime : les bulletins, qui étonneront autant les tenants que les détracteurs du bulletin actuel. La comparaison des bulletins catholiques et protestants avant 1960 réservent en effet de grandes surprises.
Le visiteur pourra vérifier s’il est vrai que le décrochage des garçons peut se résoudre en créant des écoles réservées aux garçons, avec beaucoup de sport, et des professeurs masculins.
Enfin, cette exposition permet d’admirer la magnifique collection d’uniformes que les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie ont précieusement conservée. L’uniforme le plus ancien remonte à 1874, le plus récent aux années 1950.
On pourra aussi voir un échantillon représentatif de l’impressionnante collection de manuels scolaires des Frères des Écoles Chrétiennes, les plus importants éditeurs scolaires avant 1960. Le plus ancien manuel exposé remonte à 1866. La collection comprend des manuels de diverses matières et diverses époques, dont plusieurs ont plus de cent ans.