De 1882 à 1962, les écoles ménagères du Québec ont formé les épouses idéales. Ces écoles tenues par les communautés religieuses ont amené des dizaines de milliers d'adolescentes à maîtriser les arts ménagers : couture, tissage, soins aux enfants, alimentation.
Le clergé catholique voulait en faire des « femmes dépareillées » pour reprendre l'expression de l'abbé Albert Tessier en 1949. À cette époque, l'église observait un effritement des valeurs familiales traditionnelles. Les écoles ménagères étaient vues comme un moyen de perpétuer la morale catholique au sein des familles québécoises.