Dans le prolongement de la prise de position collective SNJM quant à « La traite des femmes et des enfants », le Groupe Solidarité-justice poursuit sa réflexion et son action en ce domaine. Voici quelques éléments de cette réflexion en lien avec un projet de loi fédéral qui devrait être déposé prochainement.        

Que ce soit pour la prostitution ou pour la traite, on a l’impression que le corps de la femme est devenu une marchandise dans presque tous les pays du monde.

Lors de grands événements sportifs ou autres, plusieurs grandes villes embauchent des personnes afin d’assurer des « services sexuels » aux visiteurs intéressés. De plus, à longueur d’année, dans la plupart des pays, la prostitution et la traite des femmes entraînent des abus et des violences odieuses. Les « gangs de rue » sont particulièrement violents pour les jeunes femmes qu’ils recrutent.

De plus, la présentation des femmes dans les films, les sports, la danse, la mode et la publicité en général, témoigne trop souvent d’un manque de respect à l’égard du corps de la femme. Comment alors parler d’égalité entre les femmes et les hommes? De plus,  la légalisation de la prostitution empire  cette situation. 

Être l’objet de « la marchandisation du sexe », quelle déchéance pour une femme! Il est maintenant prouvé que, si elles en avaient le choix, bien peu de femmes resteraient dans la prostitution. Elles y sont maintenues par la pauvreté et la violence.

Il est donc impérieux d’intervenir auprès du Gouvernement fédéral, pour que le Code criminel soit modifié. Il est urgent de criminaliser l’achat des services sexuels et d’aider les personnes qui désirent quitter la prostitution, surtout si elles y sont entrées par la violence et par de fausses représentations. Mme Maria Mourani, députée du Bloc québécois a déposé un projet de loi en ce sens.

Non à l’esclavage du 21e siècle!

Soeur Yolande Laberge, s.n.j.m.