Dans la section: En souvenir

Soeur Madeleine Paquin

-

«Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt; je veux chanter, je veux jouer pour toi!» Ps 57, 8

Le 17 décembre 2010, soeur Madeleine Paquin,
en religion M.-Pauline-Marguerite,
est entrée à la maison du Père.

Elle avait 98 ans dont 76 de profession religieuse.
Née à Maskinongé, Québec, elle était la 10e des 14 enfants
de Joseph Paquin et d’Amanda de Carufel.

Madeleine grandit sur la ferme familiale, fréquente l’école du rang avant d’être pensionnaire à Maskinongé. Comme sa mère, elle aime la culture, apprend piano et chant. En famille on prie avec ferveur, on partage les tâches dans la joie, on développe ses talents, car « il faut être parfaite au chaudron comme au salon » leur enseigne la maman.

La vocation religieuse de Madeleine découle tout bonnement de l’atmosphère familiale « et de l’esprit de foi de sa mère qui disait au bon Dieu : « De mes 6 filles, j’espère que j’aurai une religieuse » et Madeleine ajoute : « Elle fut comblée, Il en choisit deux ». En effet sa soeur Marguerite  (Madeleine Amanda), fut aussi SNJM. L’adaptation à sa nouvelle vie est facile pour soeur Pauline-Marguerite. Elle poursuit ses études musicales à l’École Vincent-d’Indy, enseigne le piano pendant 38 ans dans nos écoles et pensionnats et dirige les chorales paroissiales, particulièrement à Sainte-Martine pendant 17 ans. Soeur Madeleine aime ce qu’elle fait et transmet le goût du beau à ses élèves, petites ou grandes. Cette femme compétente en musique est aussi douée de créativité qu’elle exprime surtout  en couture. Heureuse de rendre service, elle aide ses compagnes religieuses avec initiative et finesse.

La transition de l’enseignement aux services communautaires passe par une formation en gérontologie. Pendant près de 10 ans elle œuvre à Berthiaume-du-Tremblay puis à notre infirmerie. A 60 ans et pour les dix années qui suivent, elle assume la surveillance de la pratique musicale des élèves au Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie : moments privilégiés pour ces étudiantes : « Elles vous considéraient comme une bonne grand maman. Et comme vous étiez vous-même musicienne, vous pouviez intervenir au bon moment pour donner une explication ou rappeler au devoir », précise un témoin.

De retour à la maison mère, soeur Madeleine continue de vieillir en beauté et rend service comme préposée au courrier et à la réception « J’ai le vent dans les voiles : j’aime la vie, je suis heureuse de rendre service, j’ai le goût du bien et du beau, j’aime les lectures qui me rendent meilleure, qui m’aident à prier ».

Son entrée à l’infirmerie à l’âge de 91 ans marque une continuité dans sa vie spirituelle : Thérèse de Lisieux lui a enseigné, comme elle l’a écrit, « l’amour et la miséricorde dans les petites choses de chaque jour ». L’Esprit Saint est le guide qu’elle prie avec ferveur pour être davantage présente à son Seigneur. A 98 ans il semble que le chef-d’œuvre est achevé et Dieu peut la prendre avec lui!

Autres articles récents dans la section En souvenir
Sœur Georgette Larose
Sœur Thérèse Lemay
Sœur Monique Ducharme
Sœur Louise Morin
Sœur Marie-Ange St-André
Sœur Noëlla Gagnon
Sœur Jeannine Cornellier
Sœur Claire Giroux
Sœur Gisèle Marcil
Sœur Gisèle Lalande