Dans la section: En souvenir

Soeur Hélène Fournier

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« Si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera,
Nous viendrons en lui et nous ferons en lui notre demeure »
Jn 14, 23.

Le 28 décembre 2010, sœur Hélène Fournier,
en religion M.-Jean-du-St-Sacrement,
est entrée à la maison du Père.

Elle avait 88 ans dont 65 de profession religieuse.
Née à Stanstead, Québec, elle était la 9e des 11 enfants
de Mathias Fournier et de Lydia Tanguay.

La mère d’Hélène décède à la suite d’une intervention chirurgicale; la grand-mère maternelle vient remplacer sa fille auprès des orphelins, Hélène a 4½ ans. « Après 2 ans de deuil douloureux, nous avons accueilli une belle-maman. Nous avons eu la chance de vivre avec cette nouvelle maman animée d’une grande piété. Elle nous a vraiment adoptés dans son cœur, » confie soeur Hélène.

La vocation religieuse grandit dans un terrain propice: école tenue par les religieuses, messe quotidienne, Croisade Eucharistique, jeux en famille. Chaque soir, on prie pour la persévérance et la santé de la 3e des filles, Marcelle, devenue SNJM et qu’Hélène admire beaucoup. Vers sa 15e année, ses parents acceptent qu’elle soit pensionnaire à Ste-Émélie de Viauville; malgré l’ennui, Hélène vit la joie d’être auprès de religieuses et perçoit l’appel à marcher sur les traces de son aînée.

Entrée à 21 ans, postulante depuis quelques mois, Hélène fait face à la dure épreuve de perdre sa soeur victime d’un accident mortel : Temps de solitude immense « moments de grande noirceur » écrit-elle;  « seul refuge : la prière et l’affection fraternelle de mes compagnes ». A la prise d’habit, Hélène reçoit le nom chéri de celle qui vient de les quitter: «Jean-du-St-Sacrement». «Mes demi-heures d’adoration à la chapelle m’ont redonné courage et sérénité.» Le nom reçu prend tout son sens! Malgré une santé fragile, notre jeune soeur est heureuse dans l’éducation auprès des jeunes. Pendant 23 ans, elle y donne le meilleur d’elle-même avec dynamisme et compréhension, souffrant déjà toutefois de la faiblesse de ses os.

Après trois ans de supériorat, éprouvée par la maladie, soeur Hélène combine les services de chauffeure et des cours privés auprès des pauvres, source pour elle de grandes joies. Après la vie communautaire dans nos grandes maisons, on la retrouve en petit groupe à St-François-d’Assise puis à St-Antoine-sur-le-Richelieu. Elle demeure la compagne appréciée, vivante, agréable; la femme de maison organisée, débrouillarde, simple, avec qui il fait bon vivre. Le lieu de naissance de notre fondatrice se réjouit de la présence pastorale, accueillante et réconfortante de nos trois sœurs, dont fait partie sœur Hélène qui mène avec habilité, depuis des années, sa chaise motorisée. Ainsi supplée-t-elle à ses jambes déficientes. Les 5 dernières années  de soeur Hélène la retrouvent à notre infirmerie de Longueuil. On y reconnaît sa vie intérieure joyeuse, rayonnante, son amour fraternel ouvert et ressourçant nourri d’Évangile. Elle est déjà ouverte à la Vie Trinitaire!

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