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Retour poétique sur l’histoire d’un naufrage oublié

Deux groupes de résidentes de la Maison Jésus-Marie ont eu droit à une traversée poétique avec escales le 10 juin dernier, lors de la visite des membres du Cercle des poètes de la Montérégie.

S’inspirant de l’exposition « Histoire d’eau » soulignant le centième anniversaire du naufrage de l’Empress of Ireland, les membres du Cercle des poètes de la Montérégie ont voulu rendre hommage à ces victimes oubliées. Ils ont mis à profit leur prise de contact avec les artéfacts, les nombreux objets en provenance du paquebot et les résultats des recherches des historiens passionnés par ce naufrage, David Saint-Pierre et Guy D’Astous, pour créer des œuvres qui traduisent leur vision personnelle de ce drame.

Les dix poètes : Georges Beaulieu, Pascal Bonneau, Mary Chouinard, Diane Duquette, Micheline Gladu, Maxime Guignette, Marie Lasnier, Céline Maltais, Raymond Pilote et Gérard St-Arnaud ont su rendre passionnante cette traversée, malgré la nature de l’événement empreint de tristesse.

Un volet musical a été jumelée à cette présentation. Le guitariste Maxime Guignette a ponctué le rythme des poèmes présentés alors qu’un instrumentiste d’un long tuyau de bambou, issu de la culture des aborigènes d’Australie imitant à la perfection la corne de brume, a plongé l’assistance dans l’atmosphère.

À défaut d’entendre ces poèmes, voici leurs titres évocateurs :

  • Souvenance de l’Empress
  • Sur le quai
  • Photo de l’absence
  • L’attente…
  • La voie royale
  • Combien funeste, tel naufrage
  • Épitaphe
  • Au hublot de son immensité
  • À fleur d’eau

Rappel historique

Paquebot transatlantique de la Canadian Pacific Steamship Company, l’Empress of Ireland entreprend sa 192e liaison entre Québec et Liverpool en Angleterre, le 29 mai 1914. La collision avec un navire charbonnier norvégien (Storstad) près de Rimouski sera fatale. En quelques minutes, le paquebot se couche sur son côté tribord limitant l’utilisation des embarcations de sauvetage (5 à 6). La rapidité du naufrage et la température froide de l’eau font de cet événement, le plus grand naufrage survenu au Canada et l’une des trois plus grandes catastrophes maritimes du début du siècle, avec ceux du Titanic et du Lusitania. Seulement 465 personnes dont quatre enfants survécurent sur les 1477 personnes à bord. En comparaison au nombre total de passagers, le nombre de passagers décédés sur l’Empress of Ireland est de loin supérieur à celui du Titanic.

Si la comparaison avec l’accident du Titanic est inévitable, l’absence de passagers prestigieux, à l’exception du couple d’acteurs Laurence S. Irving et Mabel Hackney, le type de paquebot de seconde catégorie et l’attentat de Sarajevo du 28 juin, élément déclencheur de la Première guerre mondiale, ont eu pour effet d’occulter cette catastrophe maritime.

L'exposition au Musée des Beaux-Arts de Mont-Saint-Hilaire et la présentation de cette lecture poétique intitulée « Plongée dans les eaux de la mémoire » font en quelque sorte « œuvre de mémoire ».  

Photos reportage – Sr Gisèle Lalande

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